Vous êtes ici : La documentation de Parent Solo > Dossiers sur la famille > Enfants, Education & Famille > Choisir le moyen de transport pour aller à l'école

Choisir le moyen de transport pour aller à l'école

1 - Aller à l'école à vélo… ou en roller ?

Le vélo a le vent en poupe et fait l'objet d'une promotion accrue. C'est un moyen de transport rapide, efficace, économique, écologique, sain, etc. Les municipalités proposent de plus en plus d'aménagements pour les cyclistes mais la sécurité est loin d'être optimale.

Le vélo et la sécurité routière

Chez les enfants le risque cycliste apparaît à partir de 11 ans et culmine vers 13 ans : l'enfant connaît les règles mais surestime ses capacités. Aussi, il est utile de lui rappeler de ne pas raser les trottoirs ou les voitures en stationnement, de faire attention aux ouvertures de portières et aux enfants qui peuvent déboucher entre deux voitures, d'utiliser les pistes cyclables ou de circuler sur le côté droit de la chaussée, de garder ses distances par rapport aux autres véhicules (un mètre minimum), de ne pas zigzaguer entre les voitures, de rouler au pas dans les zones piétonnes, de ne pas transporter de passager ni se faire remorquer par un autre véhicule.

Les cyclistes ne doivent pas circuler sur les trottoirs, seuls les enfants de moins de huit ans sont autorisés à le faire et encore s'agit-il là d'une tolérance.

Un vélo en bon état, pour une sécurité renforcée

Enfant a Vélo

Le vélo doit être en bon état : pneus en bon état et correctement gonflés pour une meilleure tenue de route, feux avant et arrière et dispositif réfléchissant pour être mieux vu la nuit.

Le port du casque sera peut-être le plus dur à faire adopter et pourtant il est essentiel car il réduit de 85% le risque de traumatisme crânien en cas d'accident. L'adolescent sera-t-il sensible au côté sportif et responsable que confère le port du casque ?

Et s'il préfère le roller ou le skateboard ?

Le code de la route assimile l'utilisateur de rollers ou de skateboard à un piéton, il doit donc utiliser les trottoirs et les passages pour piétons et respecter la signalisation tricolore.

Cependant, compte tenu du danger que peut représenter un skateboard (et des dégradations qu'il peut provoquer), le maire a le droit d'interdire la circulation des skateboards sur les trottoirs de certaines rues ou les réserver à des espaces de jeux spécialement aménagés.

Et là aussi l'équipement est de mise : casque, protège poignets, protège genoux et coudières.

2 - Aller à l'école à pied

En France, un déplacement automobile sur quatre est inférieur à un kilomètre or c'est pendant les premiers kilomètres que la voiture pollue le plus (10 à 15 fois plus que lorsque le moteur est chaud).

Dans certaines villes et écoles, 80% des trajets scolaires se font en voiture, pour des établissements scolaires dont les abords ne sont pas toujours adaptés à l'affluence de stationnement aux heures d'entrée et de sortie des cours (sans parler des arrêts " sauvages " sur la chaussée voire sur les passages pour piétons…). Les moyens de protection (rehausseurs, ceintures de sécurité) ne sont malheureusement pas systématiquement utilisés sur les courts trajets. Tous ces facteurs augmentent le risque d'accident.

Or 90% des trajets scolaires des écoles primaires font moins d'un kilomètre.

Faire 500 mètres à pied prend 8 minutes. La marche évite les nuisances environnementales, réduit l'insécurité routière, est le plus économique des modes de transport et est excellente pour la santé.

L'importance du rôle des parents dans l'éducation routière

Les parents ont un rôle primordial à jouer dans l'éducation routière qui est donnée à leurs enfants, tout d'abord et tout simplement en montrant l'exemple et en respectant les règles élémentaires de sécurité routière : ne pas stationner en double file, sur les trottoirs ou encore sur les passages pour piétons, ne pas rouler trop vite, ne pas effectuer de manœuvres dangereuses…

Ensuite, en apprenant à l'enfant à marcher sur le trottoir le plus loin possible de la chaussée, à prendre garde aux voitures qui rentrent et sortent des garages ou des parkings, à toujours bien regarder à gauche et à droite avant de traverser… toujours en faisant de même car l'enfant apprend par imitation.

Cet apprentissage demande du temps et de l'application aussi ne faut-il pas être en retard pour effectuer le trajet car cette préoccupation, voire ce stress, génère de l'inattention et augmente le risque d'accident.

Les enfants ont du mal à faire la différence entre les aires de jeux où ils évoluent dans un espace protégé et la rue où il faut observer des règles.

Jusqu'à 6 ou 7 ans, ils ne peuvent faire qu'une seule action avec attention à la fois : aller regarder la vitrine d'un magasin de jouet leur fait oublier de s'assurer que la voie est libre pour traverser… Le jeu et l'activité physique (courir, sauter…) sont essentiels pour eux et les aide à se développer mais capte aussi toute leur attention au détriment de la prudence.

D'autre part, les enfants localisent difficilement l'origine d'un bruit de moteur dans la circulation.

Du fait de leur petite taille, ils ont un champ de vision limité par rapport aux adultes et ne sont pas toujours bien repérés par les automobilistes. Et dès qu'ils voient une voiture, ils pensent que le conducteur les a vus.

Les enfants ont du mal à évaluer les distances et ont tendance à les sous estimer.

Ce n'est véritablement qu'à partir de 11 ou 12 ans que les enfants sont capables d'anticiper le risque routier.

Accompagner l'enfant piéton

L'accompagnement piéton de l'enfant peut être organisé en mettant en place un autobus pédestre appelé aussi " pédibus " : un ou plusieurs adultes accompagnent un groupe d'écoliers sur le trajet de l'école en empruntant un itinéraire précis.

La formule fonctionne dans de nombreux pays comme l'Australie, la Suisse, les Pays Bas, la Grande Bretagne, l'Allemagne, la Belgique, le Canada et est déjà utilisée dans une centaine de villes françaises : peut-être avez-vous déjà vu des adultes, fanion en main, et des enfants avec des baudriers fluorescents rassemblés autour de panneaux s'apparentant à de petits arrêts de bus.

L'autobus pédestre garantit la sécurité des enfants et favorise leur socialisation et leur autonomie.

Il permet également d'acquérir les connaissances du code de la route et les bons réflexes que doivent avoir les piétons.

Les relations entre parents d'élèves s'en trouvent renforcées. En cas de pluie, ceux-ci peuvent s'organiser pour effectuer le ramassage des enfants en limitant le nombre de voitures utilisées.

Cette organisation d'accompagnement peut être mise en œuvre par un ou des parents d'élèves, l'école, une association de parents, la mairie… La participation de la municipalité est souhaitable comme le souligne l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) car " tout plan de déplacement nécessite une bonne connaissance de la circulation et des caractéristiques de la voirie, la participation de la municipalité facilite la mise en place de partenariats avec des acteurs nationaux ou locaux de l'éducation, la municipalité a un rôle fédérateur et une capacité de coordination ".

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Poster un commentaire

Pseudo ou Prénom (obligatoire)

E-mail (obligatoire)

Commentaire

Code de sécurité à copier/coller : pisxUH

Recevoir une notification par e-mail lorsqu'une réponse est postée

Dossiers similaires

  • Difficultés et problèmes scolaires Difficultés et problèmes scolaires L'enquête Ipsos " Forum adolescence " de mai 2005 pour la fondation WYETH, réalisée en face-à-face sur un échantillon de 803 adolescents de 13 à 18 ans fait ressortir que même si 81% des...
  • Dimanche, faites des mères ! par le sociologue Eric Donfu Dimanche, faites des mères ! par le sociologue Eric Donfu « vive les pondeuses » La fête des mères n’a pas toujours eu la cote dans les années 70. Aujourd’hui, même si son sens original est en contradiction avec la libération des femmes, cette...