Comment et quoi dire aux enfants lors des changements familiaux ou sociaux

Lorsque les parents font face à des changements de parcours familiaux ou sociaux, que faut-il dire et dans quelles mesures ? De nombreux spécialistes se sont penchés sur la question. Il semble que Françoise DOLTO, ait véritablement laissé une " trajectoire " peu remise en cause, au final.

Françoise DOLTO (1908-1988), "médecin d'éducation", a largement contribué à la modification du statut de l'Enfant dans la société contemporaine : sa vision " nouvelle " de l'enfant, son humour et sa façon " accessible " d'aborder les thèses psychanalytiques permettent de faire ressortir les 4 idées maîtresses de ses conseils :

• Le respect
• L'écoute
• La confiance et surtout
• Le langage, c'est à dire le parler vrai.

Même sans maîtriser le langage, l'enfant comprend dès son plus jeune âge tout ce qui lui est transmis. Il est avant tout réceptif. Voilà pourquoi les choses importantes doivent lui être dites avec des mots qui pour lui ont un sens.

Quelques exemples de questions quelquefois embarrassantes :

- Les interrogations liées à son origine, son histoire ? Ces questions doivent absolument être traitées, les réponses sont essentielles pour sa construction.

- Des ennuis de santé touche un parent ? : en parler de manière à déculpabiliser l'enfant afin qu'il ne pense pas en être la cause, préciser l'origine de la maladie et l'efficacité des traitements, montrer l'endroit du corps où se situe la pathologie, désigner les choses avec des mots simples afin qu'il en ait une représentation juste et non dépendante de fantasmes inconscients. Même conseil pour les coups de blues ou les déprimes, l'important est de veiller à ce que l'enfant ne s'imagine pas être responsable des difficultés de son parent.

- Un nouvelle rencontre ? dire que le nouveau compagnon (la nouvelle compagne) est important pour soi est capital pour expliquer à l'enfant que c'est ave lui (elle) que l'on a décidé de refaire sa vie (et non avec l'enfant). Il n'est pas obligé de l'aimer mais de le respecter tout comme le nouveau venu le fera. L'important est qu'il comprenne que ce n'est pas lui qui dirige.

- Des problèmes d'argent ? en dessous de 10 ans, la notion d'argent ne représente pas encore grand chose. Quand l'enfant souhaite quelque chose que l'on ne peut lui offrir, on peut légitimer sa demande (lui dire que c'est normal d'en rêver à son âge) tout en lui disant qu'elle n'est pas réalisable pour le moment. (A tester : lui proposer d'inventer qu'il a le jouet et qu'il joue avec dans son imagination)

- Si, en revanche, il s'agit de questions indiscrètes, les parents n'ont pas de compte à rendre ni tout à raconter.

- Et si l'on ne sait pas ? Il faut alors expliquer que l'on ne connaît pas la réponse et que personne ne sait vraiment (ex : question sur la mort ). Cela le place sur le même pied d'égalité que les adultes et évite une définitive infantilisation. Il est important de lui communiquer ce que l'on croît (pas une vérité absolue) ce qui l'autorise à se forger ses propres convictions.Il comprend alors que le parent ne sait pas tout et lui permet de sortir de l'emprise du tout " famille "

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