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La théorie de l'attachement bouscule les thérapies de couples ?

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"Couples : bien attachés ?", c'est le titre d'un article publié dans L'Express du 24 août 2011, signé Estelle Saget. Il y est question d'une école peu connue de spécialistes qui voient un lien entre la solidité des liens amoureux et la qualité des relations nouées, dès le berceau, avec la figure maternelle.

En effet, il existe des travaux scientifiques sur l'harmonie des couples, inspirés par les réflexions d'un psychiatre britannique longtemps controversé, John Bowlby (1907-1990), père de la "théorie de l'attachement", une référence de la pédopsychiatrie moderne. Yvane Wiart, chercheuse en psychologie de l'université Paris-Descartes, sort un livre, dans les prochains jours, "L'attachement, un instinct oublié", dans lequel elle reprend ces études.

D'après John Bowlby, l'attachement constitue un instinct aussi vital pour l'être humain que la satisfaction de ses besoins primaires, comme avoir chaud ou se nourrir. Ainsi, la survie du nouveau-né dans un monde hostile dépend de sa capacité à s'attirer les bonnes grâces d'un adulte protecteur, le plus souvent sa mère. A partir de là, la qualité des premières relations établies dans l'enfance conditionnerait celles que l'on nouera plus tard, en amour comme en amitié.

Boris Cyrulnik fait aussi partie de ces "attachementistes" qui proposent de classer les individus en trois catégories, en fonction du mode de relation qu'ils entretiennent avec les autres :

- les adultes confiants ou, dans le jargon, "sécures", apprécient la compagnie et font preuve de souplesse en cas de conflit. Ceux-là ont bénéficié, enfants, de l'attention bienveillante de leur "figure d'attachement", la personne qui s'est le plus occupée d'eux, par exemple leur mère, leur père, un grand-parent ou une nourrice.

- les adultes anxieux, autre "style d'attachement" s'applique aux adultes qui s'inquiètent sans cesse d'une possible rupture et recherchent la fusion dans leur couple. Ceux-là ont été confrontés, petits, à une figure d'attachement défaillante. Ils n'ont réussi à capter son attention qu'en redoublant de pleurs ou en piquant des crises.

- les adultes distants, dits "évitants", qui n'expriment pas leurs émotions, fuient l'intimité et valorisent l'autonomie. Leur stratégie s'explique aussi par leur passé, dans lequel leur figure d'attachement a ignoré, voire rejeté, leurs demandes d'affection.

Le sort d'un couple serait-il donc écrit d'avance ? Pas si simple, bien sûr, mais la théorie de l'attachement pourrait bousculer les thérapies de couple classiques... Philippe Brenot, psychiatre et anthropologue, auteur de "Les Hommes, le sexe et l'amour" va même jusqu'à dire que le couple "n'a rien de naturel chez l'homme"...

Lire l'article de L'Express.

Publié le 25/08/2011

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