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En 2008, 30 % des familles monoparentales étaient "pauvres"

Les Echos

Les Echos du 28 septembre 2010 révèlent, dans un article de Frederic Schaeffer, qu'un tiers des familles monoparentales sont pauvres.

"13 % des Français vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2008, soit avec moins de 950 euros par mois, selon une étude publiée aujourd'hui par l'Insee. Cela représente 7,84 millions de personnes.

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Les associations d'aide aux personnes en difficulté le constatent tous les jours sur le terrain : les mères de famille sont nombreuses à venir leur demander de l'aide. L'Insee a mesuré ce phénomène dans une étude sur les niveaux de vie rendue publique aujourd'hui. En 2008, 30 % des familles monoparentales - « le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants » -étaient pauvres, soit plus de 1,6 million de personnes.

Fixé conventionnellement à 60 % du niveau de vie médian de la population, le seuil de pauvreté était de 949 euros par mois en 2008. 13 % des Français vivaient sous ce seuil, soit 7,84 millions de personnes. Sur ce total, la moitié avait un niveau de vie inférieure à 773 euros mensuels. Si les familles monoparentales sont les plus concernées, les couples sans enfants sont les moins touchés (6,7 %).

Un taux de pauvreté stable

Malgré les débuts de la crise, le taux de pauvreté a un peu baissé pour l'ensemble de la population (13,4 % en 2007) comme pour les familles monoparentales (30,2 % en 2007). Certes, les stabilisateurs automatiques (allocations chômage, prestations sociales…) ont atténué les effets conjoncturels. Mais l'Insee explique aussi ce repli par le report de la date d'actualisation des ressources des allocataires de la Caisse nationale des allocations familiales de juillet à décembre, qui a permis à certains de bénéficier exceptionnellement de prestations sociales tout au long de l'année et de passer au-dessus du seuil de pauvreté. « Une fois cet effet isolé, le taux de pauvreté peut être considéré comme stable », précise l'étude. Ce taux avait décru de 1996 à 2004 (passant de 14,5 % à 12,6 %) avant de se stabiliser autour de 13 %. Nicolas Sarkozy s'est engagé à l'abaisser d'un tiers au cours de la législature.

Sur un an, le niveau de vie médian des Français a progressé de 1,7 % en tenant compte de l'inflation. Correspondant au revenu disponible du ménage (net des impôts directs) divisé par le nombre d'unités de consommation (un coefficient appliqué pour chaque membre du foyer : une part pour le premier adulte d'un ménage, 0,5 pour le second et les jeunes de plus de 14 ans, 0,3 pour les enfants), il s'est élevé à 1.580 euros mensuels (18.990 euros par an), partageant la population en deux moitiés de part et d'autre de ce niveau.

Le niveau de vie des 10 % les plus modestes est inférieur à 877 euros par mois, tandis que celui des 10 % les plus aisés est 3,4 fois plus élevé (à 2.962 euros par mois, + 2 %). Cet écart est le même qu'en 2007, l'Insee notant par ailleurs que, depuis 1996, « les inégalités ainsi mesurées ont peu évolué »."

Source : Les Echos du 28 septembre 2010

Publié le 28/09/2010

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