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Une étude sur les familles parisiennes : toujours plus de familles monoparentales

L’Observatoire des familles parisiennes, créé en 2006, sous la houlette d’Olga Trostiansky, maire adjointe chargée de la petite enfance, a sorti une enquête analysant le profil démographique des familles parisiennes. On comptait 14,7 naissances en 2004 pour 1 000 habitants, alors que la moyenne nationale est de 13,2.Ces naissances se concentrent dans les Ier, IIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements.

A Paris, l’âge moyen de la femme lorsqu’elle accouche est de 32 ans. C’est un an de plus qu’en Ile-de-France, et deux de plus que la moyenne nationale.

Paris est la capitale des solo. Le statut matrimonial le plus répandu est le célibat qui concerne un Parisien sur deux. Dans le reste de la France, c’est à peine plus d’un sur trois. Par ailleurs, 27 % des Parisiens vivent seuls (seulement 13 % en France). En 2004, seuls 37 % des ménages sont mariés. Dès qu’on franchit le périphérique, ce taux atteint les 50 %.

Parallèlement, la part des divorcés augmente (8 % contre 6 % en France). Et le pacs connaît un très grand succès. Le taux de contrats signés pour 1 000 habitants y est deux fois plus élevé que dans l’ensemble de la France.

Il y a 12 000 foyers recomposés à Paris. Ce ne sont plus des remariages de veufs comme avant, mais davantage des réaménagements qui suivent des séparations. Par ailleurs, d’après la Direction générale des impôts, près de 3 000 foyers déclarent des enfants en résidence alternée (une semaine chez le père, une semaine chez la mère) en 2004.

En 1999, les foyers formés d’un seul parent représentaient plus d’une famille sur quatre. (une sur six dans toute la France). Au total, 93 000 enfants parisiens vivent avec un seul parent. 33 % de ces foyers sont pauvres, plus de la moitié ne sont pas imposés. Ces familles restent dans la capitale, où elles peuvent bénéficier d’un réseau social déjà développé - par exemple des grands-parents, des équipements, mais aussi des avantages de l’anonymat d’une grande ville où le regard social pèse moins, note l’observatoire. La majorité sont des femmes seules (86 % des cas).

A Paris, dans un cas sur cinq, le chef de famille est de nationalité étrangère. Cette diversité est bien supérieure à la moyenne nationale (moins d’un sur dix).

Les familles de cadres ou de professions intellectuelles représentent 38 % du total en 2004. Sur le reste du territoire, ce taux ne dépasse pas les 14 %. A Paris, le revenu déclaré moyen aux impôts est de 55 000 euros ; en France, il est de 32 000 euros. «Les écarts de revenus sont cependant contrebalancés par le coût de la vie, particulièrement élevé à Paris», selon l’étude. Le quart des familles parisiennes les plus aisées a déclaré quatre fois plus que le quart des plus modestes. Sur une carte, cela saute aux yeux : les plus riches habitent les VIe, VIIe, VIIIe, XVIe, quand les arrondissements du nord-est concentrent les plus pauvres. Les familles à bas revenus représentent 16 % de l’ensemble. Derrière les chiffres se dessine la «boboïsation» de Paris.

Depuis 2000, la part des naissances issues de parents cadres a augmenté. Celle des parents ouvriers s’est réduite.

Publié le 29/06/2007

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