Vous êtes ici : Actualités et brèves > Actualités > Le cas de la résidence au père : étude sociologique

Le cas de la résidence au père : étude sociologique

 Revue des politiques sociales et familiales n° 122

La publication de la Caisse nationale des allocations familiales, la Revue des politiques sociales et familiales n° 122 (1er et 2ème trimestre 2016), était consacrée à l’exercice de la paternité au congé parental en Europe. Parmi les différents articles, l’un d’eux a attiré notre attention : "Une paternité à construire au quotidien : le cas de la résidence au père" par Alexandra Piesen, doctorante en sociologie au Centre de recherche sur les liens sociaux de l’université Paris-Descartes.

Une enquête sur les papas solos qui ont la garde des enfants

Pour une fois, la lumière est orientée sur les pères, et ceux qui ont été enquêtés ont des expériences variées quant à l’exercice de la parentalité solo, allant des "apprentis" aux plus "familiarisés" selon que l’investissement parental et domestique dans la période antérieure à la monoparentalité était faible ou fort.

Quoi qu’il en soit et quel que soit cet investissement, le fait de devenir un parent solo a entraîné un nouveau rapport à la paternité et de nouvelles contraintes, puisqu’il leur a fallu se mettre, parfois, dans les rôles de la mère et du père si on s’en tient aux normes familiales dominantes, sans pour autant devenir une "seconde mère".

Malgré tout, les sujets traditionnellement dévolus aux mères (puberté, règles, sous-vêtements, sexualité..) embarrassent beaucoup de pères seuls et ils préfèrent souvent les déléguer à des "référentes féminines".

Toutefois, ces pères sont très soucieux d’être de "bons parents" puisqu’ils investissent des pratiques et des domaines spécifiques traditionnellement attribués aux femmes. Alors ils cherchent des encouragements et des validations de leurs pratiques auprès d’autres mamans, de psychologues, de pédopsychiatres, etc

Pour ces pères solos, reprendre à leur compte certaines activités maternelles est nécessaire, pour avoir droit à l’étiquette "bons parents solos".

Comme le note à juste titre Danielle Boyer, Cheffe de projet petite enfance - Direction des statistiques, des études et de la recherche à la CNAF, "Quels que soient les pays, la force des représentations de genre, qui placent les pères dans une position éducative moins légitime que les mères, reste prégnante".

Télécharger "Une paternité à construire au quotidien : le cas de la résidence au père" par Alexandra Piesen

Publié le 06/04/2017

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Poster un commentaire

Pseudo ou Prénom (obligatoire)

E-mail (obligatoire)

Commentaire

Code de sécurité à copier/coller : DrUk7z

Recevoir une notification par e-mail lorsqu'une réponse est postée

Autres actualités à découvrir