Quand le lien entre père et enfant est rompu : Marcel Rufo sur France Inter

Le pédopsychiatre, Marcel Rufo, titrait sa chronique de 8h40 sur France Inter, jeudi 30 mai 2013 : "Quand le lien entre père et enfant est rompu".

A partir du constat selon lequel les pères revendiquent plus de temps avec leurs enfants (hommes dans les grues, associations militantes...) et estiment n'être pas assez reconnus juridiquement, Marcel Rufo évoque une étude de l'INED parue le 23 mai 2013 sous la plume d'Arnaud Régnier-Loilier.

La résidence des enfants étant fixée 7 fois sur 10 chez la mère, le magazine note qu'1 enfant sur 5 ne voit jamais son père, et que 10 ans après la séparation, 32 % des enfants ne le voient plus. La majorité de l'enfant marque, évidemment un tournant négatif.

14 % des enfants ne voient pas leur père s'il vit seul, contre 24 % si le père est en couple avec un nouvel enfant. Un autre élément important qui n'aide pas aux relations père-enfants est la distance géographique. Si le sexe des enfants n'est pas un élément ayant des conséquences sur ce lien, le niveau de vie du père en est un : 8 % des pères qui gagnent plus de 3000 € par mois ne voient plus leur enfant contre 30 % de ceux qui gagnent moins de 1000 € mensuels. Si le père n'a pas été lui-même élevé par son père, il y a alors 2 fois plus de risque que le lein père-enfant se rompe.

En conclusion, la résidence alternée montre que la coupure du lien est moins fréquente, mais elle n'est jouable qu'à 3 conditions :

- être riche,

- habiter à côté,

- ne plus être amoureux(se) et redevenir des "amis qui ont eu un enfant".

Réécouter la chronique de Marcel Rufo du 30 mai 2013.